Pépite de TAM : Amélie Arnaud d'Happy Recruteur

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Interview

Comme chaque mois, nous vous proposons de découvrir les « Pépites de TAM » à travers des portraits / interviews de TAM salariés, freelances ou RPO pour découvrir leur vision du recrutement et leur quotidien. Ce mois-ci, c'est Amélie Arnaud, la fondatrice d'Happy Recruteur qui répond à nos questions.

Ton job expliqué à quelqu'un qui n'y connait rien au recrutement ?

Et ben avec plaisir pour la petite définition ! Commençons par la base, un recruteur met en relation un candidat avec une entreprise.

Pourquoi notre métier existe ? Tout simplement parce qu’il y a des candidats plus difficiles à trouver que d’autres. Sachant que l’individu est au cœur de l’organisation et de la réussite en entreprise, les clients rémunèrent notre recherche de candidats (le fameux sourcing) avec différentes méthodes.

Mon job à moi, c’est de former les recruteurs. Mais non, les recruteurs en interne salarié. Mais plutôt les recruteurs qui souhaitent se lancer en tant que freelance / indépendant.

Je vais donc leur enseigner : la création d’une offre, la prospection et la gestion client / sourcing.

As-tu toujours été freelance ?

De mon côté, j'ai travaillé 4 ans en tant que recruteuse dans différentes structures (ESN, start-up, cabinet de recrutement). Après avoir fait une rupture conventionnelle de mon CDI, j'ai pris un peu de temps pour réfléchir à ce que je voulais faire pour la suite. Cela m'a pris environ 2 mois pour constituer mon projet et prendre la décision de passer recruteuse freelance. Je deviens donc recruteuse freelance en 2019 avant de me lancer à 100% dans les formations mi-2021.

Au niveau de la motivation, j’avais surtout le besoin de créer, de faire quelque chose de moi-même, de faire travailler mon esprit, d’entreprendre plutôt qu’exécuter. De plus, j’avais envie de pouvoir être plus libre, plus disponible pour ma vie hors travail. Le fait de pouvoir bénéficier du chômage pour la création de mon projet à vraiment facilité ma démarche à mes débuts.

Quels sont tes outils du quotidien ?

  • La suite Google : Gmail + agenda Gmail + Google Drive pour stocker mes fichiers / prévisionnel de CA + Google Form pour mes questionnaires + Google meet (pour les visios). Simple et basique mais terriblement efficaces.
  • Freebe : mon outil de gestion et facturation pour mon activité freelance. Une pépite au quotidien.
  • LinkedIn : Communication + sourcing (je n’ai que la version premium pour info, elle me suffit largement, j’avais déjà plus de 20.000 connexions quand je me suis lancée à mon compte).
  • Trello : Je gère mes formations, mes supports de formations, mes tableaux client (j’ai transformé Trello en ATS/CRM/TO DO et bien plus encore!) et surtout mon vivier candidat personnel.
  • Sendinblue : pour l’envoi de ma newsletter à plus de 800 personnes (très bel outil de communication) en hebdo.
  • Strikingly : pour la création de mon site https://www.happyrecruteur.fr/ et de sa boutique.
  • Calendly : meilleur outil de réservation d’agenda. J’ai même inclus un questionnaire à l‘intérieur pour répondre au mieux au besoin de mes clients avant le call téléphonique.
  • Swisslife : pour préparer ma retraite d'indépendant et mettre de côté chaque mois sur un compte sécurisé (oui, ce n’est pas un outil).
  • Whatsapp web : c'est la version WhatsApp de ton téléphone mais en page web et c'est ultra pratique. Je communique avec l'un de mes clients uniquement dessus par exemple.
  • Vuduweb : pour améliorer les bases de mon SEO gratuitement, les visiteurs sur ce site ne sont pas limités à 1 analyse par jour (contrairement aux autres sites!). J'ai pu améliorer mon référencement et gagner 1 page Google dès la première utilisation. Je l'utilise environ 1 fois/mois.
  • Canva : Site en ligne qui te permet gratuitement de faire des designs sympas, de créer tes images d'annonces et bien plus encore. Je me sers encore aujourd'hui de canva pour mes publications d'articles sur LinkedIn/Pinterest/site.
  • ACR : C'est une application d'enregistreur vocal qui respecte la protection des données, chaque appel enregistré est anonyme et peut être supprimé. C'est très pratique pour aider à la prise de note durant les entretiens téléphoniques (client ou candidat).

Penses-tu qu'il faille se former / se faire accompagner pour passer du salariat au freelancing ?

En tant que formatrice, je ne pourrais que te dire oui. Investir dans la création de son business, c’est investir sur soi-même. Le freelancing, c’est un marathon et un sprint. C’est tout nouveau pour beaucoup de personnes, c'est important de savoir où on met les pieds avant de se lancer.

Se faire former, c’est aussi apprendre à aller plus loin que l’exécutif. On se lance pas freelance pour rester dans les revenus irréguliers (comme une garantie de remplacement, des recrutements qu’au succès, ...), on se lance plutôt pour amener son business dans la durée (avec une mise en place du TJM, complément de revenus, arrhes, ...).

Attention, tout n'est pas rose en freelance et beaucoup de personnes vont essayer de te le faire croire. Je te conseille de prendre garde au discours de "Comment gagner 5k par mois en freelance ?" ou "Deviens freelance et ne travaille plus que 2 heures par jour". Choisis bien avec qui tu as envie de te construire et de monter ton projet !

As-tu des conseils pour les recruteurs qui vont te lire ?

Mes meilleurs conseils :

  • Penser investissement temps / financier VS résultats de chiffres d’affaires dès le début. Chaque action doit te mener à tes objectifs financiers.
  • Se positionner et créer une offre structurée avec le marché. Il y a des secteurs qui marchent mieux que d’autres. Va sur ces créneaux.
  • Créer des compléments de revenus dès le début de son activité (voir en même temps), notre métier de recruteur indépendant est très irrégulier, il va falloir jouer avec une grosse saisonnalité selon certains secteurs. L’objectif : ton complément de revenus doit devenir ce que l’on appelle une « business boucle » = t’amener de l’expertise, des sujets de communication et surtout des clients.
  • Si tu es bon recruteur et que tu amènes du résultat côté candidat, tu trouveras des bons clients. Quand une entreprise trouve un partenaire efficace qui lui amène des bons candidats, il ne va pas s’en détourner. Donc, mise tout sur le sourcing ou le travail de vivier de candidatures.
  • Si tu apprends à te démarquer, tu trouveras de très belles missions. Et quand je dis « démarquer », je l’englobe dans le sens large : une visibilité, une façon de faire bien à toi qui fait de ta marque une signature, la constitution d’un réseau, un positionnement porteur, un branding, une stratégie de contenus, etc... Plus tu es différent, plus tu es intéressant (je prends souvent l’exemple du perroquet bleu au dessus de ma tête que j’ai arboré pendant 1 an sur LinkedIn, du jamais-vu dans le côté ultra conventionnel de ce réseau, et ben la stratégie c’était de marquer la personne, de l’intriguer, de lui donner envie de me contacter et de la convertir par la suite au téléphone - stratégie perroquet, retiens bien!).

Quels KPI analyses-tu dans ton quotidien ?

Les 5 principaux (en hebdomadaire / par client) :

  • Nombre de candidats contactés.
  • Nombre de candidats relancés (dans cet indicateur, je compte les relance 1 et 2, sachant qu’une relance peut se faire par différents canaux, c’est pour cela que les 2 relances sont ensemble)
  • Nombre de candidats positionnés (envoi du CV mis à jour et complet du candidat avec le compte rendu d’entretien et ses coordonnées au client).
  • Nombre de candidats en entretien client.
  • Nombre de candidats avec une propale.

Après si je travaille au TJM, je vais complexifier les données. Exemple : conversion entre le nombre de personnes positionnées et le nombre de personnes en entretien (taux mensuel).

Comment adopter une posture de recruteur freelance ?

Adopter les best practice et un certain mindset dans plusieurs domaines :

Adopter la posture business :

Être calé sur la prospection, la négociation, la contractualisation, la facturation, la mise en relation avec d’autres recruteurs indépendants sous commission.

Adopter la posture chef d’entreprise :

Travailler son mindset, les questions liées à la notion de l’argent, les obligations administratives, la comptabilité, la gestion, la délégation pour l’avenir de son business, gérer son temps, communiquer,...

Adopter la posture d’expertise / de consultant :

Créer une expertise, une niche (être le fameux « top of mind », un positionnement, bien définir ses prestations, ne rien laisser au hasard, développer des compléments de revenus, travailler sur son sourcing, ....


En résumé : se former, créer une expertise, être curieux et créatif.

Alors, ça vous a plu ? Nous on a adoré partager ce moment avec Amélie et si on devait retenir 3 mots de cette interview, ça serait : organisation, plaisir et mindset. Un joli résumé du métier de recruteur non ? Qui avez-vous envie de découvrir dans nos pépites de TAM ? On attend vos suggestions !

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